Le “numérique” est un monde très vaste. Il fait appel à tout ce qui est informatique, mais englobe également toutes les télécommunications ainsi qu’Internet. C’est un domaine qui fait partie de notre quotidien et duquel on ne pourrait se passer à l’heure actuelle. L’écologie numérique peut être qualifiée comme un modèle collaboratif qui étudie les pratiques des technologies de l’information et de la communication (TIC), leurs évolutions et également leurs impacts sur l’environnement. Le numérique est un des domaines les plus polluants, bien que l’on en parle moins, car cette pollution est “invisible”. Pour se rendre compte, Internet se situe dans le top 5 des plus gros consommateurs d’électricité, 1,5 fois plus que le transport aérien. Il faut savoir que lorsqu’on achète un produit en ligne, on envoie un mail ou on poste un selfie, il y a du charbon, de l’essence ou de l’énergie nucléaire qui est utilisée : c’est ce qu’on appelle la pollution numérique.
La pollution numérique au cours du cycle de vie d’un appareil
Nous sommes environ 7,5 milliards sur Terre, et le monde du numérique est 5 fois plus peuplé que nous. On compte 34 milliards d’appareils en tout genre existants, pour 4,1 milliards d’utilisateurs. Ces appareils peuvent être des téléphones, des ordinateurs, des datas centers, des consoles de jeux… Et ils sont 5 fois plus énergivores que le parc automobile français. La phase de fabrication consomme légèrement moins que la phase d’utilisation. Cette étape demande de réunir beaucoup de composantes, par exemple, un smartphone est composé de 60 matériaux différents. La fabrication d’un ordinateur, quant à elle, va produire 1,5 tonnes d’eau, 22 kg de produits chimiques et 240 kg de combustibles fossiles.
C’est la phase d’utilisation dans le cycle de vie de l’appareil qui sera la plus polluante, et qui varie selon la durée de vie et le mode d’utilisation de l’appareil. Pour avoir une idée, une recherche Google émet 10 g de CO2, soit environ 10 kg par personne et par an ; l’envoi de 20 mails par jour pendant une année équivaut à 1 000 km en voiture.
La dernière phase est la destruction de l’appareil. Le recyclage est primordial pour minimiser la pollution. En moyenne, il y a 50 millions de tonnes de déchets d’équipement électrique et électronique (DEEE) par an. En plus de la pollution, ces DEEE font l’objet d’un trafic illégal dans le monde et sont exportés en Inde, en Afrique, au Pakistan et en Thaïlande.
Comment réduire son empreinte numérique ?
Bien évidemment, arrêter d’avoir recours au digital n’est pas la solution. Il existe des moyens simples de changer nos habitudes afin de diminuer la pollution numérique, tels que :
Réduire la consommation d’e-mails : pas besoin de mettre tout le monde en copie, seulement les personnes essentielles ! Et éviter les pièces jointes trop volumineuses…
- Stocker les fichiers localement : adieu le stockage en ligne qui consomme deux fois plus qu’un stockage local !
- Mettre l’ordinateur en mode veille : éteindre l’écran réduira la consommation.
- Fermer les onglets inactifs : on peut penser que ça ne consomme pas, détrompez vous !
- Choisir un moteur de recherche écoresponsable : certains moteurs reversent une partie de leur fonds à des associations écologiques, privilégiez-les !
- Supprimer les logiciels inutiles : beaucoup de logiciels sont déjà installés lorsque vous achetez votre équipement, si vous ne les utilisez pas, pensez à les supprimer !
- Opter pour le reconditionné : les appareils reconditionnés, souvent classés par catégories pour choisir son état, sont une très bonne alternative et ont déjà convaincu des milliers d’utilisateurs.